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Élections de mi-mandat : le contrôle du Sénat en jeu

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La Caroline du Nord, l’Arkansas, la Louisiane, le Colorado et le Kansas sont parmi les États qui seront les plus chaudement disputés le 4 novembre, à l’élection de mi-mandat aux États-Unis.

Alors que la Chambre des représentants (435 sièges) restera fort probablement sous la gouverne des républicains, les démocrates tentent tant bien que mal de garder le contrôle du Sénat. À la Chambre haute, 36 des 100 sièges sont renouvelés cette année.

Actuellement, les démocrates dirigent le Sénat avec 55 sièges, contre 45 pour les républicains. Ces derniers doivent donc remporter seulement six sièges pour dominer la Chambre haute et le Congrès en entier.

Historiquement, les élections de mi-mandat aux États-Unis prennent l’allure d’un référendum sur la performance du président au pouvoir. Le 4 novembre prochain ne fera pas exception.

L’impopularité du président

Les candidats démocrates, qui se présentent pour un poste de sénateur ou de représentant au Congrès à Washington, souffrent déjà de l’impopularité de Barack Obama.

Aucun d’entre eux ne souhaite s’associer aux politiques de la Maison-Blanche, ni même à la réforme de l’assurance maladie, l’Obamacare, qui, de l’avis de plusieurs, est un succès.

Le frein mis à la réforme de l’immigration et la montée du groupe armé État islamique au Proche-Orient ont miné la crédibilité du président au cours des derniers mois.

Critiqué par son ex-secrétaire d’État, Hillary Clinton, et par son ex-secrétaire à la Défense, Leon Panetta, qui reprochent à leur ex-patron de ne pas être intervenu en Syrie pour armer les rebelles, Obama a perdu beaucoup de crédibilité en matière de politique étrangère.

Seulement 42 % des Américains approuvent le travail du président démocrate, selon le dernier sondage Gallup. C’est à peine 4 points de pourcentage de plus que Georges W. Bush juste avant les élections de mi-mandat de 2006.

Mais si les Américains sont insatisfaits du travail du chef de la Maison-Blanche, ils ne sont pas prêts à voter les yeux fermés pour les républicains, qu’ils tiennent responsables des nombreuses impasses budgétaires et législatives vécues à Washington.

Ce qui explique que plusieurs démocrates sont encore dans la course, malgré l’impopularité de leur chef.

Les républicains en excellente position

Dans ce contexte, des États comme la Caroline du Nord et le Kansas, par exemple, auraient dû être des gains plus faciles pour les républicains au lieu de courses serrées actuellement.

L’argent a aussi joué un rôle, comme toujours diront certains, mais encore un peu plus durant ces élections de mi-mandat, où les candidats auront dépensé au moins 3,6 milliards de dollars, soit 40 millions de plus qu’en 2010.

Les républicains sont, malgré tout, en excellente position pour prendre le contrôle du Congrès à Washington. Ils mènent dans les sondages dans 7 des 10 courses les plus serrées.

Mais Sénat républicain ou pas, le président Obama va devoir tout de même naviguer dans des eaux troubles durant les deux dernières années de son mandat. Entre autres, il devra procéder par décret pour imposer sa réforme de l’immigration.

Une réforme qu’il a tardé à mettre en place afin de ne pas nuire aux démocrates durant ces élections de mi-mandat, mais qui ironiquement pourrait lui coûter des sièges au Congrès en raison du mécontentement des Latino-Américains.

À lire aussi : les analyses des élections américaines de la Chaire Raoul-Dandurand, de l’Université du Québec à Montréal


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